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CHF 3 000-5 000.-
CHF 30 000.-
Tsar Nicolas II (1868-1918), lettre autographe signée “Nicki”, adressée au Grand Duc Nicolas Nicolaïevich de Russie, commandant en chef et vice-roi du Caucase de 1915 à 1917. Le Grand Duc Nicolas Nicolaïevich est l'oncle du tsar Nicolas II, il était commandant suprême des armées impériales terrestres et navales au début de la première guerre mondiale, de 1914 à 1915. La lettre est datée du 16 juin 1916 et située à Stavka (quartier général des armées qui se tenait à Mogilev), elle comporte 8 pages in-8°, dont 2 ornées du chiffre couronné de l'Empereur. On joint une photographie carte postale du Grand Duc Nicolas Nicolaïevich en 1917 signée par lui-même «Nicolasha».Dans cette lettre écrite en pleine première guerre mondiale, Nicolas II se positionne comme Généralissime des armées russes: à l'écoute de son commandant en chef du Caucase, il soutient les actions militaires du Grand Duc Nicolas Nicolaïevich et lui propose de développer une offensive sur le “front gauche” pour repousser les Turcs.
Parallèlement, il parle avec enthousiasme de l'offensive de Brussilov menée au début du mois de juin, satisfait de contraindre les Allemands à quitter le front ouest des Alliés pour venir soutenir l'armée autrichienne au Sud. Cette lettre est d'un intérêt historique majeur: elle montre à quel point le tsar est impliqué dans cette guerre aux côtés des Alliés bien que l'Histoire le dépeint comme un empereur soucieux avant tout de sa sphère familiale et à quel point il est lucide sur les faiblesses de son armée: d'une part l'absence de moyens de communication efficaces pour mouvoir les troupes armées à l'intérieur du pays et apporter du renfort là où c'est nécessaire “retarde beaucoup [ses] plans d'action militaire», d'autre part il reconnaît qu'il manque de munitions: « Un détail pèse sur mon âme comme un fardeau : la question du grand manque d'obus pour l'artillerie lourde. Comme l'année passée, toi et moi avons été oppressés par le manque de munitions pour les fusils et le manque d'obus pour les canons. Cette fois encore, nous nous exposons à une pareille menace pour les munitions de grand calibre. »
Provenance: Prince Nicolas Romanov
Parallèlement, il parle avec enthousiasme de l'offensive de Brussilov menée au début du mois de juin, satisfait de contraindre les Allemands à quitter le front ouest des Alliés pour venir soutenir l'armée autrichienne au Sud. Cette lettre est d'un intérêt historique majeur: elle montre à quel point le tsar est impliqué dans cette guerre aux côtés des Alliés bien que l'Histoire le dépeint comme un empereur soucieux avant tout de sa sphère familiale et à quel point il est lucide sur les faiblesses de son armée: d'une part l'absence de moyens de communication efficaces pour mouvoir les troupes armées à l'intérieur du pays et apporter du renfort là où c'est nécessaire “retarde beaucoup [ses] plans d'action militaire», d'autre part il reconnaît qu'il manque de munitions: « Un détail pèse sur mon âme comme un fardeau : la question du grand manque d'obus pour l'artillerie lourde. Comme l'année passée, toi et moi avons été oppressés par le manque de munitions pour les fusils et le manque d'obus pour les canons. Cette fois encore, nous nous exposons à une pareille menace pour les munitions de grand calibre. »
Provenance: Prince Nicolas Romanov