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CHF 100 000-150 000.-
CHF 85 000.-
Sylvie Fleury (1961), "Volvaria", 2008, fibre de verre, résine peinte, acier, pièce unique, 450 kg, 80x350x350 cm
Certificat d'authenticité signé par l'artiste, Genève 2015Provenance: Acheté directement auprès de l'artiste en 2008
Exposition: Printemps de septembre, Toulouse, 2008; Mamco, Genève, 2008-2009; Art Genève, Biennale de sculpture, Parc des Eaux-Vives, 2018
Note: L’œuvre a été entièrement été remise à neuf dans l'atelier de Sylvie Fleury après son exposition au Parc des Eaux-Vives. Depuis, l’œuvre se trouve en stockage.En 2008, une importante exposition monographique de l’œuvre de Sylvie Fleury (1961, Genève) ouvrait au MAMCO à Genève. L’exposition intitulée Paillettes et dépendances, ou la fascination du néant occupait tous les étages du musée. Une carte blanche donnée à Sylvie Fleury, tout l’univers de l’artiste s’y déployait: Shopping Bags, tableaux en fourrure synthétique, Dog Toys, champignons irisés, voitures compressées, fusées, boas sous plexiglas, peintures murales, néons, cosmétiques, luxe, paillettes, kitsch, publicité et références multiples à l’histoire de l’art.
Au rez-de-chaussée, trois soucoupes volantes accueillaient les visiteurs. Volvaria que nous présentons ici était l’une d’elles. Les soucoupes ont été spécialement conçues à l’occasion de l’exposition du Printemps de septembre à Toulouse (septembre – octobre 2008), ainsi que pour la rétrospective de Sylvie Fleury au MAMCO qui suivait. Réalisées d’après un modèle unique, les trois sculptures ont chacune une teinte de vernis à ongles différente. Deux exemplaires, Volvaria et Pluteus, ont intégré des collections privées dans lesquelles elles sont restées jusqu’à ce jour. La troisième soucoupe – Chitonia – est venue compléter la collection du MAMCO.
Depuis 1990 – date de sa première exposition aux côtés d’Olivier Mosset et de John M Armleder à la Galerie Rivolta à Lausanne – Sylvie Fleury porte son regard sur notre société, le monde de l’art et de la mode, le consumérisme, les identités et les customisations multiples. À travers son travail polymorphe, Sylvie Fleury détourne les codes, déconstruit les hiérarchies (de genres, de classes) et illumine les stéréotypes. Son vocabulaire est libre, joueur et subversif, subtile et sans complexes.
Inspirée de la science-fiction des années 50 et des mondes parallèles, Volvaria est une spectaculaire illustration du geste de Sylvie Fleury, de sa manière de détourner, de réinventer et d’aller au-delà. Et comme le dit Sylvie Fleury, «on traverse la vie dans un véhicule spatial qui est notre enveloppe».[1]
La soucoupe volante est une référence à l’imaginaire, aux zones non-explorées, à l’infini des possibles. Expérience cosmique, corporelle, spirituelle, Volvaria nous confronte à notre rapport au monde. Inscrivant l’impalpable dans la permanence, elle nous incite à réfléchir sur notre propre existence.
Sylvie Fleury est une artiste suisse à la renommée mondiale. Elle a notamment reçu le prestigieux Prix Meret Oppenheim en 2018 et le Prix de la Société des Arts de Genève en 2015. Son travail a été montré dans de très nombreuses expositions internationales. Ses œuvres se trouvent dans de prestigieuses collections publiques et privées, dont le MOMA (New York), le Bass Museum (Miami), le Centre Pompidou (Paris), la Fondation Louis Vuitton (Paris), la Daimler Art Collection (Berlin), le MDM (Salzburg), le Migros Museum für Gegenwart (Zürich), le MAMCO (Genève), le Groupe Pictet Art Collection (Genève), la UBS Art Collection (Zürich) ou encore la LUMA Foundation (Zürich).
[1] Entretien réalisé par Samuel Gross à l’occasion du prestigieux Prix Meret Oppenheim dont Sylvie Fleury fut lauréate en 2018.
Prix Meret Oppenheim 2018 : Sylvie Fleury, Thomas Hirschhorn, Luigi Snozzi : Schweizer Grand Prix Kunst = Grand Prix suisse d'art = Gran Premio svizzero d'arte = Grond premi svizzer d'art, Bern : Bundesamt für Kultur, 2018, p. 35