Propriété de Manja Gidéon

Venez découvrir

« Je ne me vois pas comme une collectionneuse. Cette qualification ne me décrit pas parce que ma collection ne suit pas un sujet ou un fil conducteur. Les œuvres que j’achète sont comme des pierres avec lesquelles je construis mon univers. Elles expriment une opinion, une réflexion, et réveillent en moi des sensations »

Manja Gidéon

Matthew Barney (1967)

Adjugé : CHF 8 000

Manja Gidéon

Avant d’être une collectionneuse, Manja Gidéon était une humaniste.
Depuis son installation dans les années 1980 à Genève, elle n’avait cessé de participer moralement et financièrement à différentes fondations et associations dans le but de promouvoir les œuvres de bienfaisance et les arts. On peut citer entre-autres exemples, le Bureau d’Adoption de Genève, le Mamco ou encore le Geneva Camerata. La philanthropie fut toujours au centre de ses préoccupations, comme en témoigne son dernier geste en créant la fondation Manja Gideon, qui vise à améliorer la prévention et la recherche sur le cancer des ovaires

Manja Gideon a construit pendant plus de 20 ans à Genève son univers de l’art. Elle a arpenté inlassablement les foires internationales telles qu’Art Basel et les galeries de renom suisses et internationales (Galeries Guy Bärtschi, Perrotin, Carlier Gebauer, Blancpain, Moser, Simon Studer, etc.).

Marina Abramovic - Stromboli No.III (Volcano)

Adjugé : CHF 6 000

Cette passion l’a poussé à réunir des œuvres d’arts exceptionnelles et à se constituer une collection « ultracontemporaine ». Les grands noms de l’art contemporain (Stephan Balkenhol, Marina Abramovic, Christian Boltanski, Joana Vasconcelos) s’exposent et se confrontent.

Il ne fallait pas moins qu’une villa d’exception pour abriter une telle collection. De 2011 à 2012, Manja Gidéon décida de transformer complètement sa villa et fit appel au bureau d’architectes OVA.

Le résultat est une demeure qui reflète la conception de l’esthétique de sa propriétaire. Les « pièces s’égrènent comme des perles, l’une après l’autre » recelant chacune son lot de surprises. La maison devient ainsi tout autant un écrin intimiste, qu’une œuvre d’art par elle-même qui s’expose aux yeux du visiteur.

Bien que Manja Gidéon n’ait pas considéré sa collection comme un tout cohérent, on peut, en tant que spectateur extérieur, reconnaître une force conductrice dans la constitution de son ensemble artistique. La majorité des œuvres affirment la destruction des carcans intellectuels, moraux et culturels cloisonnant la conception du corps, de la sexualité et de la féminité. Elles déclenchent une profonde remise en question de notre société et par conséquent de nous-même.