Très bon violon de l'école de Naples fait par Tomaso Eberle, circa 1778, 355 mm. Il porte une étiquette "Thomas Eberle/ Fecit Neap:177(?). Un examen dendrochronologique a été effectué par Peter Ratcliff : années de la table les plus récentes 1772 resp. 1773
Provenance: Collection André de Ribaupierre
Bon état général
Quelques légères restaurations à la table (entre autres une petite fracture d'âme)
Dimensions (avec la voûte)
167 mm
113 mm
206 mm
Le rapport dendrochronologique a été fait par succinctement par e-mail. Pour un rapport écrit détaillé, l'acheteur peut en faire la demande spécifique à ses frais
COLLECTION ANDRÉ DE RIBAUPIERRE
La vacation musique comprend une partie de la collection de violons, violoncelles et archets du célèbre violoniste vaudois André de Ribaupierre (1893-1955), parvenue jusqu’à nous par héritage. La provenance des 16 lots de cette collection est stipulée dans chaque notice concernée. Né à Clarens en 1893 et baigné dans une famille de musiciens talentueux, André de Ribaupierre s’est illustré à l’international et a marqué la première partie du XXe siècle tant par son interprétation de la musique que par son rôle de pédagogue. Il étudie le violon dans la classe de Ladislas Gorski au Conservatoire de Montreux. Son talent, rapidement perceptible, lui vaut l’attention de Paderewski qui le conseille et le lance dans la carrière de violoniste. De concert en concert, il parcourt le monde, et en 1919, traverse l’Atlantique pour suivre l’enseignement d’Eugène Ysaÿe avec lequel il tisse des liens profonds pendant plus de trois ans. En parallèle de ses prestations de solistes, il conduit une brillante carrière de pédagogue, notamment à Cincinnati, Cleveland et à la prestigieuse Eastman School of Music. Quand il rentre en Suisse, il enseigne à l’Institut de Ribaupierre, fondé par sa famille, et sa virtuosité est applaudie comme soliste aux côtés de l’OSR et au sein du Quatuor Ribaupierre. L’été, dans la vallée d’Hérens, il trouve une harmonie parfaite entre son amour de la montagne et la musique, et dispense là un enseignement musical innovant. Musicien d’exception, André de Ribaupierre a toujours prôné une interprétation musicale sincère, enracinée dans l’amour pour son pays. Il a entretenu une longue relation autour de la passion du violon avec le luthier genevois Vidoudez, qui l’épaulait dans ses acquisitions, et lui a réalisé une très bonne copie de son Guadagnini (lot n° 1835). Vidoudez lui réglait aussi ses instruments, particulièrement lors de ses performances en montagne: on se souvient de sa mythique ascension du Cervin en 1916 qu’il célébra à la cime avec une Chaconne de Bach. Plusieurs instruments de la vente sont des violons d’étude qu’il confiait à ses élèves selon leur niveau, mais nous y trouvons aussi un très beau violon italien du XVIIIe s. signé Tomaso Eberlé (lot 1839) qu’il a très probablement joué en concert, tout comme les cinq archets de grande qualité (lots 1846, 1853, 1854, 1856, 1857) qui qui lui apportaient des performances différentes en fonction du répertoire joué.