Jeudi 27 Septembre, 19h

René Lalique, Chiens et serpents dans feuillage, important pendentif en or et verre moulé à décor de lévriers et de serpents bicéphales s'enroulant dans un feuillage émaillé de différents tons de bleu. La pièce est sertie d'un saphir (env. 13 ct); Ceylan non chauffé taille coussin selon le rapport Gübelin n° 18080093 daté 28/08/2018, larg. 7.5 cm h.9.5 cm, signé, poinçons de maître René Lalique, (dégâts et restauration). Le pendentif est associé à une chaîne en or à maille forçat et d'un écrin Lalique. Provenance: Pierre-Albert Beaufeu puis par descendance jusqu'à ce jour.  La joaillerie trouvant ses lettres de noblesse dans l'essor de l'Art Nouveau, René Lalique (1860-1945) fût reconnu comme un des créateurs de bijoux les plus importants de cette période. En 1880, après avoir étudié à Londres pendant deux ans et visité les nombreux musées de la capitale anglaise, il rentre à Paris afin de compléter sa formation. Ses dessins attirent alors l'attention de ses contemporains, des grands bijoutiers de la place, et plus particulièrement de l'un d'entre eux, Jules Destape, qui lui propose de reprendre son atelier.  Emporté par cette mode du naturalisme, René Lalique s'inspirera principalement de la faune et de la flore "de son enfance passée en Champagne" et mêlera avec la plus grande délicatesse ces motifs animaliers aux pierres précieuses, au travail du verre et de l'émail. Il mélangera alors avec génie ces matières et ces pierres afin de sublimer ces formes organiques, figures féminines, êtres fantastiques et les recréera, entouré des plus grands sculpteurs, ciseleurs et émailleurs afin de les adapter à la technique de la bijouterie et atteindre cette conception de "l'Art total". Il faudra attendre les Salons de 1897 et 1898, puis l'exposition universelle de 1900 pour que ses pairs, Henri Vever et Emile Gallé, reconnaissent pleinement son talent. Ce dernier, émerveillé, dira de René Lalique qu' "il apportait à la joaillerie un renouvellement, et oserais-je le dire, la préparation au définitif bijou moderne". "La place de René Lalique est parmi les plus Grands dans l'Histoire de l'Art de tous les temps, sa maîtrise si personnelle et son exquise imagination feront l'admiration des élites futures" Calouste Gulbenkian (1869-1955). Le pendentif "Chiens et serpents dans feuillage" reprend les thèmes chers à René Lalique. Le serpent, avec ses courbes et la fluidité de son corps fût un des motifs récurrents de l'Art Nouveau et inspirera de nombreux artistes, au même titre que le feuillage japonisant semblant s'enrouler autour du décor central de ce pendentif.  L'émail aux nuances de bleu reflète parfaitement la préférence de Lalique pour les couleurs vertes et bleues. Au centre, l'important saphir d'env 13ct, non chauffé provenant des mines de Ceylan magnifie cette pièce d'exception. Réf. bibliographiques, dessins d'un modèle similaire:  - Musée du Luxembourg,  "René Lalique, Bijoux d'exception 1890-1912", catalogue d'exposition, Paris 2007, pp. 108 - S. Barten, "René Lalique: Schmuck und Objets d'Art, 1890-1910", Munich Prestal-Verlag, 1977, pp 319, N°639

Lot 1328
Estimation
CHF 20 000 - 30,000
DESCRIPTIF

René Lalique, Chiens et serpents dans feuillage, important pendentif en or et verre moulé à décor de lévriers et de serpents bicéphales s'enroulant dans un feuillage émaillé de différents tons de bleu. La pièce est sertie d'un saphir (env. 13 ct); Ceylan non chauffé taille coussin selon le rapport Gübelin n° 18080093 daté 28/08/2018, larg. 7.5 cm h.9.5 cm, signé, poinçons de maître René Lalique, (dégâts et restauration).
Le pendentif est associé à une chaîne en or à maille forçat et d'un écrin Lalique.
Provenance: Pierre-Albert Beaufeu puis par descendance jusqu'à ce jour. 

La joaillerie trouvant ses lettres de noblesse dans l'essor de l'Art Nouveau, René Lalique (1860-1945) fût reconnu comme un des créateurs de bijoux les plus importants de cette période. En 1880, après avoir étudié à Londres pendant deux ans et visité les nombreux musées de la capitale anglaise, il rentre à Paris afin de compléter sa formation. Ses dessins attirent alors l'attention de ses contemporains, des grands bijoutiers de la place, et plus particulièrement de l'un d'entre eux, Jules Destape, qui lui propose de reprendre son atelier. 
Emporté par cette mode du naturalisme, René Lalique s'inspirera principalement de la faune et de la flore "de son enfance passée en Champagne" et mêlera avec la plus grande délicatesse ces motifs animaliers aux pierres précieuses, au travail du verre et de l'émail. Il mélangera alors avec génie ces matières et ces pierres afin de sublimer ces formes organiques, figures féminines, êtres fantastiques et les recréera, entouré des plus grands sculpteurs, ciseleurs et émailleurs afin de les adapter à la technique de la bijouterie et atteindre cette conception de "l'Art total". Il faudra attendre les Salons de 1897 et 1898, puis l'exposition universelle de 1900 pour que ses pairs, Henri Vever et Emile Gallé, reconnaissent pleinement son talent. Ce dernier, émerveillé, dira de René Lalique qu' "il apportait à la joaillerie un renouvellement, et oserais-je le dire, la préparation au définitif bijou moderne".

"La place de René Lalique est parmi les plus Grands dans l'Histoire de l'Art de tous les temps, sa maîtrise si personnelle et son exquise imagination feront l'admiration des élites futures" Calouste Gulbenkian (1869-1955).

Le pendentif "Chiens et serpents dans feuillage" reprend les thèmes chers à René Lalique. Le serpent, avec ses courbes et la fluidité de son corps fût un des motifs récurrents de l'Art Nouveau et inspirera de nombreux artistes, au même titre que le feuillage japonisant semblant s'enrouler autour du décor central de ce pendentif.  L'émail aux nuances de bleu reflète parfaitement la préférence de Lalique pour les couleurs vertes et bleues. Au centre, l'important saphir d'env 13ct, non chauffé provenant des mines de Ceylan magnifie cette pièce d'exception.

Réf. bibliographiques, dessins d'un modèle similaire: 
- Musée du Luxembourg,  "René Lalique, Bijoux d'exception 1890-1912", catalogue d'exposition, Paris 2007, pp. 108
- S. Barten, "René Lalique: Schmuck und Objets d'Art, 1890-1910", Munich Prestal-Verlag, 1977, pp 319, N°639



RAPPORT DE CONDITIONS

1 saphir taille coussin:
Dimensions: 13.93x11.31x(environ 8.90) mm
Poids: environ 13 carats

Poinçons: 'Lalique' / poinçons français (tête d'aigle) / de maître Lalique

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