[POMPADOUR]. FROISSART (Jehan). Histoire et chronique mémorable de Messire Jehan Froissart. Paris, Pierre l'Huillier, 1574. 4 vol. in-folio reliés plein maroquin grenat, dos à nerfs ornés et dorés, triple filet doré en encadrement des plats frappés des armes dorées de Mme de Pompadour, double filet doré aux coupes, roulette int., tr. dorées (Reliure de l'époque). Vol.1: [8] ff., 423 pp., [29] pp.; Vol.2: [6] ff., 288 pp.; Vol.3: [4] ff., 333 pp., [2] pp.; Vol.4: [4] ff., 324 pp. Orné de bandeaux, culs-de-lampe et lettrines ainsi qu'un fleuron de titre, le tout en bois gravé. Seconde édition de celle revue et corrigée par Denis Sauvage qui paru pour la première fois en 1559-1562, elle fut imprimée par divers libraires à différentes adresses mais toujours à la date de 1574. Célèbre chronique des évènements survenus au courts des XIV et XVe siècle, notamment pour la période de la Guerre de Cent ans.
Très bel exemplaire réglé aux grandes armes de la Marquise de Pompadour, bien répertorié dans le catalogue de sa bibliothèque (n°2581).
Les deux derniers ff. d'annotations du tome II ne sont pas présents dans notre exemplaire
Ex-libris de Crecy, celui manuscrit de Charles R. Tronchin (1763-1835) et celui armorié de Henri Tronchin (1794-1865) à la devise "Sursum corda"; neveu de Charles Tronchin, il fut un capitaine d'artillerie au service des Pays-Bas, puis lieutenant-colonel fédéral d'artillerie, il participa notamment à la création et au développement de la Société évangéliste de Genève
Très bon état malgré de petits défauts aux pages et une ancienne épidermure à l'une des reliure
Reliures :
Ancienne épidermures au plat sup. du vol. 1
Frottements aux coupes at à certains coins
Deux coins très légèrement enfoncés
Qlqs légères salissures et anciennes griffures superficielles
Pages intérieures :
Légères oxydation des ff.
Qlqs piqûres selon les vol. et les ff.
Légères salissures à certains ff.
Minimes rousseurs par endroit
Une discrète galerie d'insecte en marge basse du vol.1
Ex-libris manuscrit à la page de titre
Rare annotation manuscrite en marge du texte
FONDATION DES SUISSES DANS LE MONDE
La Fondation des Suisses dans le monde, hébergée depuis de nombreuses années dans le lieu historique du château de Penthes après celui de Coppet, a prouvé au monde entier que l’apport de la Suisse à la marche de l’Histoire était inversement proportionnel à sa taille géographique. Cette initiative unique, née de la conjugaison de la passion de Jean-René Bory (1928-2009) et de l’enthousiasme de nombreux donateurs pour mettre en lumière les grands destins de leurs aïeux, était un exemple du genre. Son but: «faire connaître le plus largement possible l’histoire des Suisses qui, dans le monde, ont exercé une influence significative sur la civilisation de leur temps», tant d’un point de vue militaire que dans les domaines scientifiques, culturels et économiques.
Ainsi les salles Diesbach-Watt, Stuppa, Le Fort, d’Affry, de Reding et Meuron présentaient les acteurs de la politique d’alliance de la Confédération suisse qui, après avoir prêté serment à la «Nation Suisse», combattaient au service des Puissances alliées et au sein des Régiments suisses, des Gardes Suisses et des Cent-Suisses. Les fringants uniformes rouges (lots 36, 37, 39, 4097 à 4101, 4122 à 4125,…), les armes étincelantes aux lames en acier bleuies et or (lots 38, 4106, 4107), les fleurs de lys (lot 4113) les aigles (lot 4091) ou les lions (Lot 4131), tout était convoqué pour célébrer la grandeur militaire des soldats suisses, y compris le sacrifice héroïque des Tuileries le 10 août 1792 (lot 4405).
D’autres faits plus méconnus illustrent l’omniprésence des Suisses dans la grande géopolitique. Rappelons, en guise d’exemple, que dans le face-à-face des nations lors des guerres napoléoniennes, c’est un Suisse, Jomini (lot 4507), qui sauva la Grande Armée en découvrant le passage de la Bérézina, face aux armées du tsar Alexandre. Ce tsar qui confia un jour : «Tout ce que je suis, je le dois à un Suisse», en évoquant Frédéric-César de la Harpe (lot 51), son précepteur et conseiller lausannois.
Mais il en faut davantage pour que la Suisse marque l’humanité de son sceau à la croix blanche. Entrent alors en jeu la diplomatie, l’économie, les sciences, les lettres, avec des figures hors-normes comme les scientifiques Haller (lot 61) et Jean-André Deluc (lots 60, 4416), les financiers Necker (lots 74, 4327, 4365) et Gallatin, Secrétaire d’Etat au Trésor américain (lots 4385 à 4387), l’ingénieur Koechlin (lot 4388) qui travailla à la construction de la Tour Eiffel, les sages Pictet de Rochemont et Guisan (lot 66), les audacieux Audemars (lots 4380 à 4384), Nicollier (lot 4389), Piccard (lot 4390), etc. Piguet Hôtel des Ventes est très honoré d’avoir pu revaloriser, par un travail historique et scientifique, cette collection d'une rare diversité, riche en uniformes, armes anciennes, portraits, phaléristique, numismatique, livres anciens, beauxarts, où l’on retrouve les patronymes des plus glorieuses familles suisses: Affry, Besenval, Burckhardt, Crousaz, Diesbach, Fischer, Gélieu, Gingins, Griset de Forel, Haldimand, La Harpe, Marval, May, Meuron, Necker, Pfyffer, Pictet, Reding, Rigot de Begnins, Salis, Schumacher, Schulthess, Tronchin, Vasserot de Vincy, etc.