Art russe

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Christina ROBINSON

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Highlights

Important samovar en argent pour Khlebnikov, Russie fin XIXe s., de forme balustre, à l'effet givré au décor ciselé et ajouré de frises panslaves, le devant ciselé d'un monogramme avec une couronne impériale, bagues en ivoire, poinçons d'orfèvre, Saint Pétersbourg, 1882, 84 zolotniki, dans son coffret en chêne, l'intérieur doublé de velours avec le dessus en soie marqué avec le privilège impériale pour Khlebnikov, h. 50 cm, poids brut 4200g
22000
Exceptionnelle tabatière, en or et émail, sertie de diamants, par Johann Wilhelm Keibel (St. Petersbourg, début XIXe s.) offerte par le tsar Alexandre Ier de Russie au Général d'artillerie hollandais Willem du Pont, en juillet 1814.
 De forme rectangulaire, le couvercle centré du chiffre d’Alexandre Ier en diamants de taille ancienne sur fond guilloché et émaillé bleu roi, flanqué de chaque côté de trois diamants dans un encadrement de feuilles d’acanthes sur un fond amati, les côtés et le dessous au décor guilloché avec les montants marqués de feuilles d’acanthes, la bordure de la base ciselée d’une frise de palmettes, poinçon de Johann Wilhelm Keibel à l'intérieur sur le couvercle et la base, circa 1814.
6x8,8x2 cm, poids brut: 152g
Dans sa boîte d'origine en maroquin rouge.
Accompagnée d'une lettre de l'ambassadeur de Russie Karl Ludwig von Phull adressée au général du Pont, présentée dans un écrin en maroquin réalisé circa 1955, dans le même style que l'écrin de la boîte.
 Provenance :
- Offerte par le tsar Alexandre Ier de Russie, via l'ambassadeur von Phull, au général Willem du Pont (1751-1829), en 1814,
- Par descendance, à sa fille Constance Elisabeth du Pont (1792-1877), à Lausanne,
- Par héritage, à Constantin Grenier, petit-cousin de la précédente, en Suisse,
- Par descendance, à Louis Grenier-Brandenburg (1846-1919), fils du précédent,
- Par descendance, à Hélène Berthe Verrey-Grenier, fille du précédent,
- Par descendance, à Pierre Verrey, fils de la précédente,
- Offerte, en 1997, à la Fondation des Suisses de l'Etranger, au château de Penthes, Genève.
Transcription de la lettre :
" Mon Général
je suis chargé de remettre à Votre Excellence de la part de Sa Majesté L'Empereur de toutes les Russies une boîte ornée de Son Chiffre.
je supplie Votre Excellence de m'indiquer l'heure à la quelle je pourrai me présenter chez Elle pour cet objet et lui faire de vivre voix les assurances de la plus haute considération avec la quelle j'ai l'honneur d'être
Mon Général de Votre Excellence
le très humble et très obeïssant serviteur
le Général de Phull Ministre de Russie
 
la Haie le 23 juillet 1814 " 
Historique :
Willem du Pont (1751-1829), né à Maastricht, est voué à suivre les pas de son père, Anthony l'Espérance du Pont (1710-1788), officier au service des Provinces-Unies. Entré comme sous-lieutenant dans la compagnie de son père en 1770, il gravit les échelons hiérarchiques de l'armée avec une grande constance et est lieutenant-colonel en 1793. Affecté à l'état-major du prince Frédéric de Nassau (1774-1799), il se voit confier le commandant de l'artillerie de la 1e division, au moment où les Provinces Unies rejoignent la Première Coalition contre la France révolutionnaire. 
En 1813, la Sixième Coalition cherche à exploiter la défaite de Napoléon à Leipzig (16-19 octobre 1813). Quatre gigantesques armées se forment pour attaquer la France. L'Armée du Nord, composée principalement de russes et de prussiens, a pour objectif de rallier les Pays-Bas et d'y restaurer les Nassau.
En novembre, le prince héréditaire Guillaume, fait son retour à Amsterdam accompagné d'un corps de 24.000 soldats russes. Willem du Pont, nommé général de division le 5 février 1814, puis, le mois suivant, lieutenant-général et inspecteur-général, a très probablement été un acteur de l'étroite collaboration entre forces russes et hollandaises. Ce qui lui vaudra de recevoir, en juillet 1814, la magnifique tabatière des mains de l'ambassadeur Karl Ludwig Von Phull (1757-1826).
 Anobli, du Pont se retire en 1818, après presque 48 ans de service.
 Il avait épousé, en 1791, une suissesse : Eléonore Antoinette Grenier, fille du Major-Général David Grenier (1721-1790), vaudois au service des Provinces-Unies. L'année suivante, une fille était née, Constance Elisabeth, unique fruit de ce mariage.
A la retraite de son père, ils vivront à Lausanne, auprès de la belle-famille Grenier.
Ne s'étant pas marié, avec Constance Elisabeth s'éteint la lignée du Pont, leur héritage passant aux Grenier.
En 1997, les héritiers firent don de ce présent impérial à la Fondation pour l'Histoire des Suisses à l'Etranger, au château de Penthes.

80000

Exceptionnelle tabatière impériale russe en or, émail et diamants par Keibel ornée d’une miniature par Bossi représentant le portrait du Tsar Alexandre Ier de Russie


La boîte rectangulaire en or rose et jaune est très finement ciselée de rinceaux de fleurs, de rosaces et de feuillages en relief sur fond amati, les angles arrondis sont ornés dans un cartouche carré d'une rosace en émail champlevé bleu roi et bleu ciel, les bordures latérales ainsi que celles du couvercle et du revers sont ornées d'une baguette en émail bleu roi champlevé sur or rose, le dos présente également un ciselage d’une très grande finesse arrangé autour de motifs circulaires en émail bleu ciel et bleu roi. Poinçonné deux fois à l’intérieur Keibel pour Otto Samuel Keibel maître orfèvre à St. Petersbourg de 1797 à 1809.
Le couvercle à charnières présente une miniature ovale sur ivoire du portrait du Tsar Alexandre Ier (1777-1825) en manteau noir à col rouge, portant le bandeau bleu moiré et l’insigne de l'ordre impérial de Saint-André, peinte par Giovanni Domenico Bossi (1765-1853), signée et datée 1803. Elle est majestueusement bordée de 32 diamants (environ 28 carats) subtilement séparés d’autant de petites roses de diamants. Quatre autres diamants (environ 8.8 carats) ornent chacun des coins.
St. Petersburg, circa 1803, 9x7,5x1.5 cm, 253g, numéros d’inventaires 79 et 641. Dans son écrin de velours de soie vert et rouge encadré par une broderie de fils d’or.

Provenance : Prince Antonio Comuto de Zantes (Grèce), par héritage dans la même famille jusqu’à ce jour.


La famille Comuto est venue à Zante du Péloponèse vers l’an1500. Elle fut inscrite au Livre d’Or de la noblesse de Zante à la fin du XVIe siècle. En 1626 elle fut élevée au titre de comte en la personne du Dr. Stamatello Comuto. Les membres de cette famille ont ensuite occupé les plus hautes charges de l’Etat. 

Grand intellectuel, le comte Antonia Comuto (1748-1833) a étudié la philosophie, la littérature et obtient un doctorat de droit à l’université de Padoue. A son retour à Zante il est nommé membre du Grand Conseil, inspecteur des écoles, puis élu député au Parlement ionien, Sénateur puis Président.

Les Îles Ioniennes à l’ouest de la Grèce ont été longtemps sous la domination vénitienne. En 1797 elles sont annexées par la France, puis en 1800, l’archipel est occupé par les forces russo-ottomanes et est placé sous protectorat sous le nom de la République des Sept-Îles. 

Le 7 décembre 1803 le comte Comuto est élevé au titre de Prince de l’Etat Septinsulaire sur l’ordre exprès de SM l’Empereur de Russie. C’est à l’occasion de cette promotion au titre de gouverneur qu’il reçoit du Tsar Alexandre Ier la présente boîte.


Reference: Livre d'Or de la noblesse Ionienne - Corfou, Céphalonie, Zante, Eugène Rizo Rangabè, Maison d'éditions "Eleftheroudakis", Athènes 1925, 3rd volume, pages 69-72

Pour une boîte similaire, mais sans diamant : the Gilbert Loan at the Victoria & Albert Museum, London, ref 442-2008
430000
Boîte-tabatière en or, diamants et émail rouge guilloché par Fabergé, orfèvre Mikhail Perkhin, le couvercle orné du monogramme du Tsar Nicolas II serti et entouré de diamants, flanqué des griffons des Romanov en or ajouré révélant un fond en émail guilloché rouge, les boucliers des griffons centrés d'un diamant, les frises à guirlandes de feuilles d'eau, poinçon d'orfèvre, titre 56, Saint-Petersbourg, le poinçon Fabergé en cyrillique sous la base, 6,4x10,6x2,8 cm, 293g brut

Provenance :

- Offerte par le Tsar Nicolas II au Lieutenant-General Théodor Feldmann, directeur du Lycée Impérial, 3 décembre 1897.

- Rendue aux Archives Impériales par le Lieutenant-General Feldmann, 16 décembre 1897.

- Offerte par le Tsar Nicholas II au Baron Maximilian von Lyncker, maréchal de cour sous l’Empereur allemand Guillaume II, 15 novembre 1899

- Découverte en Suisse dans le coffre-fort privé de François Dupré à sa mort en 1966, puis par descendance jusqu’à ce jour




UN CADEAU IMPERIAL RUSSE AUX MULTIPLES DESTINATAIRES …

Sous le règne du Tsar Nicolas II, le Garde-meubles impérial acquiert cette spectaculaire boîte auprès de Karl Fabergé dans le but d’en faire un cadeau selon l’usage et la tradition russe. Dans la mesure où il s’agit d’un objet fourni à la Cour pour l’utilisation personnelle du Tsar, il n’est pas étonnant de voir que la boîte ne porte pas de numéro d’inventaire du célèbre joaillier. (Fabergé gravait des numéros d’inventaire principalement pour identifier, sur ses factures, les pièces vendues au magasin). En revanche, elle est méticuleusement répertoriée et numérotée dans les registres des archives du Garde-meubles comprenant aussi les informations sur le récipiendaire que le Tsar avait souhaité honorer.

Suite aux dernières recherches effectuées par Dr. Ulla Tillander-Godenhielm (1) dans les archives, il apparaît clairement qu’entre 1896 et 1903, date marquant la fin du mandat de Michael Perchin (1860-1903) aux ateliers Fabergé, seules deux boîtes comme celle-ci, portant le monogramme de Nicolas II sont enregistrées avec de l'émail rouge.

Le 25 avril 1897, cette boîte avec diamants "Au-delà du prestige de se voir remettre un tel présent, il était d’usage que son propriétaire puisse bénéficier d’un enrichissement considérable en retournant le présent sans pour autant contrevenir au protocole ni offenser le Tsar. Le lieutenant-général Feldmann rapporte la boîte dans son intégralité 13 jours plus tard afin d’obtenir une somme d’argent en échange. Elle est alors à nouveau inscrite dans les registres du Garde-meubles impérial sous le numéro 66 et avec la description "Le 15 novembre 1899, cette tabatière Fabergé est offerte par le Tsar au baron Maximilian Freiherr von Lyncker (1845-1923), maréchal de cour de sang noble sous l'empereur Guillaume II. Cet homme, dépeint dans les récits littéraires comme un personnage plutôt toxique et puissant, aurait exercé une certaine influence sur l'empereur allemand. À la suite de la rencontre du 8 novembre 1899 entre Guillaume II et Nicolas II à Potsdam, où Lyncker est présent, le Tsar envoie des cadeaux pour consolider les décisions prises visant à faciliter les relations entre les deux empires. Comme à l’accoutumée, le maréchal de cour est également honoré pour sa position et son rôle dans la procédure. Notre boîte quitte la Russie pour l’Allemagne et rejoint les collections de la famille von Lyncker.   

La boîte Fabergé disparaît alors des registres pendant la première partie du XXe siècle avant d’être redécouverte en Suisse dans le coffre-fort de François Louis Jules Dupré (1888-1966) après sa mort en 1966. Petit-fils du peintre de l'Ecole de Barbizon Jules Dupré, François Dupré est un homme d'affaires prospère à Paris, il acquiert notamment l’hôtel Georges V en 1931, il collectionne les œuvres d'art et élève des chevaux de course. En 1930 il acquiert l’Haras d'Ouilly.

Après son décès, sa femme Anna Stefanna Nagy Dupré conserve la boîte Fabergé comme une précieuse relique, celle-ci passant à son tour en héritage à sa sœur en 1977 puis à son neveu, le propriétaire actuel, en 2002.

Note : 1- Dr. Ulla Tillander-Godenhielm spécialiste reconnue internationalement et auteure du livre de référence «The Russian Imperial Award System, 1894-1917» ed. The Finnish Antiquarian Society, Helsinky, 2005


170000

Service à thé et à café de voyage en vermeil, Russie XIXe s., au décor repoussé de fleurs et de volutes dans le style rocaille, chaque pièce ciselée du monogramme de marquis. Probablement vendu par Nicholls & Plinke, Magasin Anglais à St Saint-Pétersbourg dans un grand coffret gainé de cuir noir. Comprenant: Bouilloire, réchaud, support, 2 plateaux, panier à gâteaux, pinces, passoire, 12 cuillers et bol fournis par Carl Tegelsten datés 1843, avec la cafetière, la théière et le pot à lait par Robert Hennell II de Londres datés 1843, poinçon d'essayeur sur le tout de Dmitri Tvyersko. 12 cuillers en vermeil par Sazikov, 1872, total no. de pièces 35

20000
Important et rare service à thé en porcelaine de la Manufacture Impériale Russe, à décor finement peint de scènes militaires dans des paysages, prises en forme de bourgeons roses, bords à décor de frises bleues et dorées, comprenant: 4 tasses, 4 soucoupes, 1 sucrier, 1 théière, 1 bol, 1 plateau ovale, marque bleue sous couverte Catherine II avec étoile dorée, St-Pétersbourg, XVIIIe s.
38000

Exceptionnelle paire de vases en porcelaine impériale russe provenant de la Manufacture Impériale de Porcelaine à St. Petersbourg, époque de Nicolas Ier(1825-1855)

Chacun des vases, de forme Médicis, présente un panneau central sur fond or reproduisant des uvres de Franz Jansz van Mieris lAncien (1635-1681). Ils sont signés en cyrillique I. Morozov et I. Artemiev et datés 1849.

Hauteur 66 cm, diamètre 55 cm et h. 66.5 cm, diamètre 56 cm. Avec un socle en marbre vert (h. 7.5 cm).


Certificat dauthenticité de Madame Anna Vladimirovna Ivanova, conservatrice en chef du département «Musée de la Manufacture Impériale de Porcelaine» au Musée dEtat de lErmitage à St. Petersbourg.

 

Les vases sont composés chacun de trois éléments en porcelaine séparés par deux bagues en bronze doré et ciselé, le tout réunis par des clés en métal et un dispositif de vis. La paire est également signée en lettre dor par lornementaliste Feodor Telyatnikov «1849 FT». Elle porte la marque incisée à lintérieur de la jante «NS 1848» en cyrillique, qui indique la date et lartisan qui les a moulés. Les dos sont entièrement dorés et décorés de motifs de feuillages et de fleurs polis à lagate sur un fonds dor brillant.

 

Chaque vase est monté sur un pied circulaire cannelé, cintré et repose sur une base carrée en bronze doré (actuellement portant encore la patine du temps). Le bas du corps permet lattache des deux poignées latérales et présente une riche décoration en relief de feuilles d'acanthes et de fleurs entièrement dorée dor mat et brillant, typique de la Manufacture Impériale. Lensemble des différentes parties dorées sont judicieusement et minutieusement rehaussées par de fines bandes non décorées laissant apparaître la porcelaine parfaitement blanche. Les dorures des cannelures du pied, les décorations du réceptacle, des poignées et du corps principal sont habilement exécutées de parties dor brillant et amati permettant à la lumière de donner ainsi un relief particulier.

 

Les panneaux centraux sont finement exécutés par les deux meilleurs copistes de lépoque d'après les uvres de Franz Jansz van Mieris l'Ancien (1635-1681) : Ivan Morozov, était chargé de recréer la «Matinée dune jeune dame", (1659-1660) et Ilya Artemiev, «Le Rafraîchissement dhuitres » (1659).

Les tableaux avaient été déplacés de lErmitage à la Manufacture spécialement pour loccasion. Ils avaient été acquis par lImpératrice Catherine II de Russie en 1768 de la collection du comte Heinrich von Brühl, homme d'État allemand à la cour de Saxe et du Commonwealth polono-lituanien. Actuellement, ils sont exposés dans les collections permanentes du musée de l'Ermitage.

Les deux vases ont été conçus comme paire dès leur création. Les peintures toutes deux de Van Mieris se répondent et la luxueuse décoration en or utilise un vocabulaire dornementation dapparence sobre qui met particulièrement en valeur ces scènes de genre très appréciées à une époque où lon pouvait encore en décoder chaque détail.

 

Provenance :

- Tsar Nicolas Ier et Alexandra Feodorovna, Palais dHiver, St. Petersbourg

- Grandes-Duchesses Helena Pavlovna et Catherine Michaelovna, Palais Michel, St. Petersbourg

- Collection particulière suisse, dans la même famille depuis les années 1960

 

 

 « [] Nous pouvons affirmer que ces deux vases sont authentiques. Tous les processus techniques, technologiques et artistiques utilisés lors de la création de ces vases, la qualité de la porcelaine et des bronzes ainsi que les signatures des maîtres correspondent exactement aux articles produits dans les années 1840 par la Manufacture Impériale de Porcelaine » stipule le certificat.

 

Chaque année à Noël, il était dusage dans la tradition des tsars doffrir des cadeaux. Plusieurs manufactures impériales étaient chargées dexécuter sur commande des pièces plus ou moins importantes, mais toujours de la plus haute qualité et de les livrer au Palais dHiver, résidence du Tsar. Ces présents étaient alors exposés dans une salle du palais spécialement attribuée à cet effet afin que le couple impérial puisse les sélectionner. Par la suite, les manufactures délivraient les cadeaux à leurs nouveaux propriétaires. Les vases avec les reproductions de van Mieris ont été livrés au Mikhailovskiy palace.

 

Les documents des Archives Historiques de lEtat russe confirment lexistence dune telle commande passée en 1849 auprès de la Manufacture Impériale de Porcelaine. Dans la liste des commandes effectuées par le Cabinet de Son Altesse Impériale Nicolas Ier de Russie, il est précisément noté: "vases de forme Médicis de seconde taille avec des peintures de figures de Mieris effectuées par les maîtres Artemiev et Morozov décorées sur un fond d'or - 2 »(.... RSHA f 468, op.10, éd h 613, l 5). Il est précisé que le directeur de la Manufacture a commandé au sculpteur Vikentii Maderni, des bases en faux marbre blanc pour être livrés avec ces vases.

 

Durant lété 1849, le frère du Tsar Nicolas Ier, le Grand-Duc Michel Pavlovich Romanov décède. Sa veuve, la Grande Duchesse Elena Pavlovna (1807-1894), née princesse Marie-Charlotte-Frédérique de Württemberg se retrouve vivre seule avec sa fille, la Grande Duchesse Catherine Mikhaïlovna, dans limmense palais Michel (Mikhailovskiy palace). LEmpereur et lImpératrice souhaitait leur montrer une affection toute spéciale en leur offrant un cadeau de grande valeur. Cest alors que la Manufacture Impériale de Porcelaine reçoit un ordre du Ministre de la Cour impériale en ces termes : « LImpératrice exige de savoir quel cadeau a été créé pour la Grande-Duchesse Elena Pavlovna, veuillez envoyer immédiatement des créations afin que Leurs Altesses Impériales puissent les choisir, 26 décembre 1849, Général comte Volkonskiy. "(RSHA, f.468, op.10, ed.hr. 613, L.8).

 

Dans la liste de distribution des cadeaux du Tsar Nicolas Ier pour Noël 1849, linstruction suivante est donnée pour la distribution des cadeaux : «Pour Leurs Altesses Impériales la Grande-Duchesse Elena Pavlovna et la Grande-Duchesse Catherine Mikhaïlovna: vases de forme Médicis de la deuxième taille, avec peintures à personnages - 2 »(RSHA f.468, op.10, ed.hr. 613, l.42)

 

Nous remercions chaleureusement Madame Anna Vladimirovna Ivanova, pour avoir effectué ces recherches avec assiduité et précision.

1300000
5 photographies de l'Empereur Nicolas II: 4 montées sur carte par Levitsky le représentant enfant et adolescent (16x10cm, dont une coupée 8x6cm) et 1 montée sur carte signée du studio J. Danielsen avec Nicolas II en compagnie de ses cousins dans le
35000
Grand album de photographies avec couverture en cuir rouge portant les initiales FT de Ferdinand Thormeyer, précepteur des enfants du tsar Alexandre III de 1886 à 1899, comprenant 53 photographies officielles ou photographies portraits de la
170000
Pendentif médaillon en or, émail, diamants et rubis, Karl Fabergé, 1899-1908, de forme ronde à décor guilloché à motif de rayons de soleil ondulés recouvert d'émail blanc et surmonté d'un branchage 2 ors, à décor de baies en or et argent serties de diamants taille ancienne et de rubis taille rond, diam. 5 cm, épaiss. 0.5 cm, 50g
Provenance:
- Julija Mikhailovna Rogatkina-Ezhikova, épouse de Dmitrij Mikhailovich Rogatkin-Ezhikov, Moscou;
- Comte Bioglio, Rome (second époux de J. M. Rogatkina-Ezhikova), puis sa seconde épouse, America D. G., Rome, puis ses héritiers.

Julija M. Rogatkina-Ezhikova était considérée comme la plus belle femme de Moscou. Epouse de l'important marchand moscovite de fourrures Dmitrij M. Rogatkin-Ezhikov, elle était en villégiature en Italie lorsque la révolution russe éclata. Elle ne retourna jamais en Russie et épousa en secondes noces, à Rome, le comte Bioglio. Ce dernier, après le décès de Julija, se remaria avec America D. G. qui légua le médaillon à son actuelle propriétaire.
16000
Paire de carafes en argent russe et verre taillé de la maison Bolin, le col doté d'une monture en argent à décor de guirlandes de laurier et de palmettes avec les bords en forme de vignes en relief, le haut de l'anse en forme de Pégase, et le bas en forme de tête de bélier stylisé avec une palmette, le verre taillé de losanges, de lignes verticales et de guirlandes avec baies, poinçon de Bolin, maître d'orfèvre Konstantin Linke, Moscou circa 1885, 84 zolotniks, h. 27,1 et 27,4 cm
26000
Pendulette de bureau en vermeil guilloché et émail ice blue par la maison Fabergé, maître-orfèvre Henrik Wigström, St-Pétersbourg 1908, numéro d'inventaire '10312'.
Monture en vermeil de forme ronde avec bord à décor d'une frise rais de coeur, encadrement en émail blanc perlé guilloché de vagues, cadran blanc avec chiffres arabes noires et aiguilles en or rose à décor ajouré de volutes, la portée sertie de petites perles, le dos recouvert d'une plaque en ivoire avec l'entretoise à volutes en vermeil. Dédicace ciselé sur le dos du mouvement "Bonjour philipine" datée 22-VIII-1908, diam. 11,5 cm, diam. cadran 5 cm
Provenance: Comte Boutourline
88000
Important kovsh en vermeil et émail cloisonné, Russie début XXe s., au décor de fleurs et d'éventails stylisés, émaux aux couleurs pastels, poinçon du 6ème Artel, Moscou 1908-1917, kokoshnik 84, long. 26 cm
Provenance: Sotheby's Londres, New Bond Street, vente 2 juin 2015, lot 260
13000

Zinaida Serebriakova (1884-1967), Nu allongé, pastel sur papier, 39,5x57 cm

Au verso: Tampon de l'Atelier Zinaïde Sérébriakova; no. 1307 à l'encre 

Nous remercions Madame Olga Pavlinova Lanceray de la Fondation Zinaida Serebriakova pour sa confirmation d'inclusion dans le catalogue raisonné. Un certificat pourra être demandé par l'acheteur auprès de Madame Olga Pavlinova Lanceray

Provenance: un collectionneur d'art russe et géorgien du XXe siècle
145000